C’est une première historique pour le football calédonien. Mardi 16 septembre, la sélection U20 de Nouvelle-Calédonie a quitté Nouméa pour rallier le Chili, où elle disputera sa toute première Coupe du monde dans cette catégorie. Vingt-et-un joueurs et dix membres du staff composent la délégation, emmenée par le sélectionneur Pierre Wajoka et son capitaine Kandjo Teanyouen.
Le tirage n’a pas épargné les jeunes « Cagous », placés dans un groupe relevé avec l’Afrique du Sud, les États-Unis et la France. Mais loin de se décourager, les joueurs affichent fierté et détermination. « L’objectif, c’est de faire au moins un bon résultat sur les trois matchs. Pour moi, c’est une fierté immense de représenter le pays », confie Teanyouen.
Un collectif avant tout, pour représenter le Caillou
Pour cette aventure, le sélectionneur a privilégié la cohésion à la somme des individualités. La majorité des joueurs évolue encore sur le territoire, à l’exception de quelques expatriés comme le gardien Noah Bouchet-Muller (Cavigal-Nice) ou Nolann Alebate (SC Bastia). « On n’est pas obligé de prendre les meilleurs. On a besoin de ceux qui savent défendre pour leur coéquipier, qui font preuve d’abnégation et de sacrifice », souligne Wajoka.
Depuis 2004 et l’intégration de la Nouvelle-Calédonie à la FIFA, le football local a multiplié les compétitions internationales, franchissant étape après étape. Cette qualification au Mondial U20 est une consécration pour les clubs et les dirigeants du territoire. « Nous ferons tout pour donner une belle image de ce qui est fait au pays », assure le coach.
Une vitrine pour le football calédonien
Avant d’entrer en lice le 30 septembre face à l’Afrique du Sud, les jeunes Calédoniens disputeront deux matchs amicaux, dont un contre le Panama. Le président de la Fédération, Gilles Tavergeux, y voit une opportunité unique : « C’est un nouveau palier. Ils vont se frotter à la dure réalité du football professionnel. Cela va leur permettre de grandir et de progresser. »
Au-delà des résultats, l’essentiel est déjà là : voir les couleurs calédoniennes briller sur la scène mondiale. Pour ces jeunes joueurs, comme pour tout le territoire, ce Mondial représente bien plus qu’une compétition : un symbole de reconnaissance, d’identité et de fierté française dans le Pacifique.