Fin de parcours pour Wilhem Belocian. Le hurdleur guadeloupéen, âgé de 30 ans, a terminé cinquième de sa demi-finale du 110 m haies aux championnats du monde de Tokyo, mardi 16 septembre. Son chrono de 13’’31, insuffisant pour rivaliser avec les favoris jamaïcains et américains, ne lui a pas permis d’atteindre la finale. Une déception, alors qu’il avait abordé ce rendez-vous nippone dans la dynamique d’une saison marquée par ses succès en salle.

Au printemps, Belocian s’était illustré avec éclat : champion de France, vice-champion d’Europe et vice-champion du monde du 60 m haies à Nankin, où il avait décroché l’argent en mars dernier. Mais ses performances en extérieur restent plus laborieuses. Depuis son record personnel de 13’’07 en 2023, ses chronos oscillent autour de 13’’25-13’’30, un niveau suffisant pour les grandes compétitions, mais trop juste pour décrocher les médailles mondiales.

Un athlète expérimenté face à une génération redoutable

Lors des séries à Tokyo, Belocian avait pourtant montré des signes encourageants, se qualifiant en 13’’27, presque au coude-à-coude avec le Suisse Jason Joseph. Mais en demi-finale, la marche était trop haute : l’Américain Cordell Tinch a pris la tête en 13’’16, suivi par Jason Joseph en 13’’18. Le Guadeloupéen, lui, a été légèrement freiné par une faute de course et n’a pas pu remonter.

Lucide, Belocian a réagi avec sérénité au micro de France Télévisions : « J’avais dit que, quel que soit le résultat, je sortirais satisfait de ce championnat. » Une façon d’assumer un cycle qui touche à sa fin, tout en affirmant continuer à courir par plaisir. S’il n’accroche pas la finale mondiale cette fois-ci, le champion reste une figure respectée de l’athlétisme français et ultramarin, incarnant persévérance et discipline face à une concurrence internationale toujours plus exigeante.

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