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La Montagne Pelée connaît depuis la fin de l’été une activité inhabituelle. Entre fin août et fin octobre, près de 9000 secousses ont été enregistrées, un niveau jamais atteint depuis plus de dix ans. Les Martiniquais ne montrent pas d’inquiétude particulière, mais les experts, eux, observent ce phénomène avec une grande attention.

Un réveil qui interroge les scientifiques

En temps normal, l’observatoire volcanologique et sismologique de Martinique (OVSM) recense une dizaine de séismes par mois. L’intensification brutale de ces dernières semaines place donc la Montagne Pelée sous surveillance renforcée, même si le volcan reste en vigilance jaune, un niveau maintenu depuis 2020.

Les communes du nord, et particulièrement Saint-Pierre, vivent avec la mémoire de l’éruption dévastatrice de 1902. Ce passé rappelle que l’île doit rester prête à réagir. C’est d’ailleurs l’un des messages portés récemment par le préfet Étienne Desplanque, en visite à l’OVSM. Il appelle à une meilleure information du public et à une préparation accrue en cas de risque.

Au-delà de la sismicité, les scientifiques précisent qu’aucun autre signe inquiétant n’a été détecté : pas de gonflement de l’édifice, pas d’augmentation de fumerolles, ni de variation particulière dans les gaz. Mais la répétition des secousses suffit à justifier un suivi attentif.

Un exercice d’évacuation grandeur nature sera organisé en 2026 dans le cadre du plan ORSEC, accompagné de réunions publiques pour renforcer la culture du risque volcanique. Fondé en 1902, l’observatoire de la Montagne Pelée reste l’un des plus anciens au monde. Il poursuit, jour et nuit, sa mission de vigilance sur l’un des volcans les plus emblématiques et surveillés de la Caraïbe.

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