En Guyane, les modes passent, les budgets se resserrent, mais certaines traditions résistent. À Noël, le porc demeure l’incontournable des repas de fête, symbole de convivialité et d’enracinement culturel. À Cayenne comme ailleurs, les boucheries ont tourné à plein régime à l’approche du réveillon, preuve que les Guyanais tiennent à préserver leurs usages, même dans un contexte économique contraint.
Dans les commerces, la demande n’a pas faibli. Le porc, sous toutes ses formes, reste la viande la plus plébiscitée, loin devant les alternatives souvent plus coûteuses ou perçues comme moins festives. Les professionnels constatent une fidélité constante des consommateurs, année après année, confirmant que cette tradition dépasse les simples effets de mode ou de pouvoir d’achat.
Ce choix n’est pas anodin. Le porc incarne un repas généreux, partagé, accessible, et profondément ancré dans l’histoire locale. Il illustre aussi une réalité souvent ignorée dans les discours alarmistes : les Guyanais savent arbitrer, s’adapter et maintenir l’essentiel sans céder à la surenchère ni à la plainte permanente.
À l’heure où certains voudraient réduire les Outre-mer à des territoires en difficulté, ces scènes de Noël rappellent une vérité simple : la Guyane est une terre de traditions vivantes, de résilience et de transmission. Et sur les tables de fête, le porc n’est pas qu’un plat il est un marqueur d’identité pleinement française.



