Découverte inquiétante ce vendredi matin à l’embouchure de l’arroyo de l’Anse Vata, à Nouméa. Plusieurs poissons, principalement des picots gris, ont été retrouvés morts, charriés par le courant jusque sur la plage. Si la scène a pu faire craindre une pollution, la mairie assure qu’il s’agit d’un phénomène naturel.

Selon les analyses réalisées dès jeudi, les poissons sont morts asphyxiés, victimes d’un manque d’oxygène dans la lagune de l’hippodrome, reliée à la mer par l’arroyo. En cause : les fortes chaleurs exceptionnelles de ces derniers jours, qui ont fait grimper la température de l’eau et réduit sa teneur en oxygène dissous. « La qualité des eaux de baignade reste conforme aux normes sanitaires et ne justifie aucune mesure de restriction », précise la mairie dans un communiqué.

Mais du côté des associations environnementales, la prudence reste de mise. Martin Cornaille, présidente d’Ensemble pour la planète, rappelle que ce type d’incident « révèle un problème ancien de gestion écologique du site ». L’association réclame un curage de la lagune de l’hippodrome, afin de restaurer ses fonctions naturelles et prévenir d’autres mortalités massives.

Cet épisode illustre une fois de plus la vulnérabilité des écosystèmes urbains calédoniens face aux épisodes de chaleur extrême. Si les autorités assurent qu’il n’y a pas de risque sanitaire immédiat, la répétition de tels phénomènes témoigne des effets visibles du réchauffement climatique sur la biodiversité locale.

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