À Nouméa, l’étang de l’hippodrome Henry Milliard est au cœur d’une vive controverse. Depuis plusieurs années, l’association Ensemble pour la Planète (EPLP) dénonce la prolifération d’algues, accusée de générer du sulfure d’hydrogène, un gaz toxique lors de leur décomposition. Sa présidente, Martine Cornaille, met en garde contre un risque sanitaire grave : « Ce n’est pas lorsque l’accident se sera produit qu’il faudra dire si j’avais su. La maire est comptable de la salubrité publique, elle doit agir. » EPLP réclame un curage en profondeur du lac pour limiter la concentration de nutriments responsables de la prolifération.
La mairie se veut rassurante
La municipalité, de son côté, réfute tout danger immédiat pour les riverains et les usagers du site. « La taille et la profondeur du plan d’eau permettent une dilution naturelle. Il n’y a pas de risque sanitaire quantitatif », affirme Laurent Vignon, directeur des risques sanitaires de Nouméa. La mairie rappelle que l’eau rejetée par la station d’épuration voisine est traitée, mais riche en nutriments, ce qui favorise la croissance des algues sous l’effet de la chaleur. Si des opérations ponctuelles de retrait sont menées, un plan de curage massif n’est pas envisagé, celui-ci pouvant avoir ses propres impacts. Concernant les risques de pollution dans la baie de l’Anse-Vata, la commune effectue des analyses régulières et affirme prévenir la population en cas d’alerte.



