Emmanuel Macron réunira les élus de Nouvelle-Calédonie le 16 janvier prochain afin de « poursuivre le dialogue » sur l’avenir institutionnel de l’archipel. L’annonce a été faite par le chef de l’État dans un courrier adressé aux responsables politiques locaux et consulté par l’Agence France-Presse. Cette rencontre vise également à « apporter des clarifications » sur l’accord de Bougival, signé en juillet dernier, dont le calendrier apparaît aujourd’hui fragilisé. Cette initiative s’inscrit dans la continuité du sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie organisé le 2 juillet à l’Élysée. Le président précise vouloir organiser un « point d’étape » afin d’ouvrir « de nouvelles perspectives politiques » en associant l’ensemble des élus calédoniens. L’objectif affiché est de tenter de relancer un processus institutionnel en difficulté, dans un contexte politique et social encore marqué par les violences du printemps 2024. Signé entre l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes, l’accord de Bougival prévoit notamment la création d’un État de la Nouvelle-Calédonie inscrit dans la Constitution française. Toutefois, le texte a été rejeté dès août par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste. Si une majorité d’acteurs politiques locaux continue de soutenir l’accord, plusieurs demandent des amendements afin de parvenir à un consensus jugé indispensable à sa mise en œuvre. Le projet de consultation anticipée des Calédoniens, initialement envisagé par le gouvernement, a par ailleurs été repoussé, confirmant l’impasse actuelle autour de ce dossier sensible.

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