Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a validé, jeudi 8 octobre, la seconde tranche du prêt garanti par l’État, ouvrant la voie au versement de 28,6 milliards de francs CFP (environ 240 millions d’euros) destinés à soutenir les finances du territoire. Ce financement, contracté auprès de l’Agence française de développement (AFD), s’inscrit dans le cadre du dispositif exceptionnel d’aide à la reconstruction après les graves violences de mai 2024.

La délibération, adoptée à une très large majorité (Rassemblement, Calédonie ensemble, Loyalistes, Intergroupe UNI), autorise le président du gouvernement, Alcide Ponga, à signer les conventions afférentes. Seul le groupe UC-FLNKS s’est abstenu. Ce vote confirme l’engagement de l’État à accompagner la relance économique du territoire, malgré les tensions politiques persistantes.

Cette nouvelle enveloppe s’accompagne de conditions strictes : le gouvernement calédonien s’engage à ne prendre aucune mesure susceptible d’alourdir les dépenses publiques ou de réduire les recettes. Une partie des fonds — environ 2,5 milliards de francs CFP — sera consacrée au dispositif de solidarité républicaine, notamment pour aider les communes, financer les cantines et transports scolaires, et soutenir des actions en faveur de la jeunesse.

Le dernier versement, d’un montant de 2,2 milliards de francs, est prévu pour décembre 2025, sous réserve du respect des engagements pris. La première tranche du prêt, versée en mars 2025 lors de la visite du ministre des Outre-mer, atteignait déjà 67 milliards de francs CFP.

Ce nouveau feu vert illustre la solidarité nationale envers la Nouvelle-Calédonie et confirme le rôle de la République dans la stabilisation économique du territoire. Dans un contexte de recomposition politique et de tensions identitaires, ce soutien concret de l’État incarne une volonté claire de préserver l’unité et la relance du pays dans le cadre républicain.

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