En Nouvelle-Calédonie, l’industrie du nickel démontre une nouvelle fois sa capacité à innover. La Société Le Nickel (SLN) vient d’expédier un deuxième navire chargé de 40 000 tonnes de Sland à destination du Texas. Ce coproduit, issu de la transformation du ferronickel, autrefois considéré comme un simple résidu, s’impose désormais comme un matériau d’avenir pour le BTP et l’industrie.

Le Sland, contraction de slag (scorie) et sand (sable), a déjà trouvé sa place localement dans le remblaiement et la construction. Désormais inscrit au Référentiel de la construction de Nouvelle-Calédonie et conforme à la norme française des granulats pour béton, il s’exporte aussi à l’international, où ses applications s’élargissent : sablage, peinture, matériaux alternatifs. Une réussite qui prouve que la valorisation des sous-produits miniers peut réduire la pression sur les ressources naturelles, tout en générant de nouveaux débouchés économiques.

Cette opération logistique a été menée par la SLN avec le soutien de la société VPI, en présence de Christopher Gyges, membre du gouvernement calédonien chargé du commerce extérieur. Elle marque une étape dans la construction d’un partenariat commercial durable avec les États-Unis, tandis que d’autres marchés, dans le Pacifique et en Australie, manifestent déjà leur intérêt.

L’exemple du Sland illustre le potentiel des Outre-mer à transformer des contraintes industrielles en opportunités économiques et écologiques. En donnant une seconde vie à des résidus miniers, la Nouvelle-Calédonie affirme son rôle de laboratoire français de l’économie circulaire dans le Pacifique.

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