Près d’un an après les émeutes qui ont paralysé Nouméa et détruit une partie des infrastructures, l’État confirme son engagement en Nouvelle-Calédonie. Le haut-commissaire Jacques Billant a annoncé ce 1er octobre le déblocage de 578 millions de francs CFP, soit 80 % du coût des travaux engagés par le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) pour réparer le réseau Tanéo.
Relancer un service public vital
Ce financement va permettre de remettre en état les abribus, les systèmes d’information, la voirie et la signalétique, fortement endommagés lors des violences de mai 2024. Le réseau, qui comptait 30 lignes avant les émeutes, n’en exploite aujourd’hui que 8. L’aide de l’État représente donc une « bouffée d’oxygène » pour le SMTU et les entreprises locales, appelées à participer aux chantiers. « Cela contribuera à la relance économique », salue Naïa Watéou, présidente du syndicat.
L’ordre public, condition de la reconstruction
Si ces travaux sont indispensables pour rétablir une vie quotidienne normale, ils ne suffiront pas sans stabilité politique et sécuritaire. Les émeutes ont coûté plus de 15 milliards de francs de dégâts publics et réduit de façon drastique la fréquentation du réseau, passée de 25 000 à moins de 8 000 usagers par jour. L’État, garant de l’ordre républicain, rappelle ainsi qu’aucun investissement n’est possible sans paix civile. La reconstruction de Tanéo symbolise donc à la fois la réparation matérielle et la nécessité absolue d’un retour à la discipline et à la loyauté envers la Nation.