Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a présenté ce mardi 23 septembre un avant-projet de loi du pays qui vise à encadrer pour la première fois le statut des assistants familiaux. Jusqu’ici, ces familles d’accueil, essentielles pour accompagner des enfants en détresse, évoluaient dans une zone grise juridique, sans cadre clair ni véritable reconnaissance.

Le texte définit désormais leur mission : protéger, éduquer et accompagner des mineurs ou de jeunes majeurs de moins de 21 ans, confiés par décision judiciaire ou administrative. Une avancée saluée par le porte-parole du gouvernement, Christopher Gygès, qui insiste sur l’importance de mieux encadrer et accompagner ces acteurs dévoués, alors que les besoins en placement augmentent.

Un cadre légal, un agrément et des sanctions

Pour exercer, les assistants familiaux devront obtenir un agrément délivré par le gouvernement, valable cinq ans. Plusieurs critères seront exigés : moralité irréprochable, logement adapté et couverture d’assurance. En cas de manquements, des sanctions sont prévues, allant de la suspension de l’agrément à son retrait définitif, assorti d’amendes renforcées en cas de récidive.

Cette réforme, qui prévoit aussi un véritable salaire pour les familles d’accueil, constitue une étape sociale majeure. Elle professionnalise une mission de solidarité qui touche directement à la protection de l’enfance et au respect de l’autorité de l’État. En offrant aux assistants familiaux un cadre clair et légitime, la Nouvelle-Calédonie renforce à la fois la confiance des institutions, la protection des enfants placés et la reconnaissance d’un engagement républicain indispensable.

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