L’ouragan Melissa, qui a frappé la Jamaïque avec des vents approchant les 300 km/h, entre dans l’histoire comme le cyclone le plus puissant de 2025 dans le monde. Classé en catégorie 5, le niveau maximal, il surpasse tous les phénomènes cycloniques observés cette année selon les relevés de la NOAA, l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.
Avec une pression de 892 millibars et des rafales dignes des records historiques, Melissa rappelle la puissance destructrice des grands ouragans de ces dernières décennies, comme Irma en 2017 ou Patricia en 2015. En Jamaïque, les vents ont déraciné des arbres, arraché des toitures et plongé des zones entières dans le chaos. Les autorités locales évoquent déjà une catastrophe nationale, comparable à celle d’Haïti en 2010 ou des Bahamas en 2019.
Si les experts évoquent un contexte de réchauffement climatique favorisant l’intensification de ces tempêtes, il ne faut pas oublier que les territoires français des Antilles se situent sur la même trajectoire. La Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin doivent tirer les leçons de ce nouvel épisode extrême : la prévention, l’entretien des réseaux et la rigueur dans la planification urbaine ne sont plus des options mais des nécessités vitales.
Les Outre-mer français font face, en première ligne, à ces bouleversements climatiques mondiaux. Mais ils disposent aussi d’un savoir-faire éprouvé en matière de résilience et d’organisation. À condition que l’État assume pleinement son rôle régalien protection, coordination et reconstruction, les îles françaises pourront rester des bastions solides de la République dans un monde de plus en plus instable.



