Un pas décisif vient d’être franchi pour Petrobras dans son projet d’exploration pétrolière au large de l’Amapá, dans la marge équatoriale brésilienne. L’Agence environnementale IBAMA a validé, ce jeudi 25 septembre, l’un des derniers volets techniques exigés, tout en imposant à l’entreprise d’apporter des ajustements à son plan de sauvetage de la faune.
Une approbation sous réserve d’améliorations
Au mois d’août, Petrobras avait réalisé un exercice grandeur nature de simulation de marée noire, sous supervision d’IBAMA. L’opération, jugée satisfaisante, a permis de tester la capacité de réaction de l’entreprise face à un éventuel accident. Toutefois, les autorités brésiliennes exigent désormais un renforcement spécifique du dispositif de protection et de sauvetage des animaux marins, particulièrement vulnérables dans cette zone de biodiversité exceptionnelle.
L’entreprise devra remettre les ajustements demandés dès ce 26 septembre. Ce n’est qu’après validation de ce plan complémentaire qu’IBAMA pourra délivrer une autorisation définitive d’exploration. Petrobras, déjà engagée dans plusieurs projets offshore stratégiques, entend faire de la marge équatoriale un nouvel axe de développement majeur.
Pour le gouvernement brésilien, ce projet combine enjeux économiques et diplomatiques : sécuriser l’approvisionnement énergétique, renforcer le rôle de Petrobras sur la scène internationale et exploiter les ressources naturelles de la région. Mais pour les défenseurs de l’environnement, il s’agit aussi d’une alerte : la préservation de la faune et la prévention des marées noires doivent primer sur les ambitions industrielles.
L’avenir du projet dépend donc de la capacité de Petrobras à démontrer que développement économique et respect de l’environnement peuvent aller de pair dans cette zone sensible aux portes des Guyanes.