À Pirae, la gendarmerie de Polynésie française vient de démanteler un cyber-point de deal qui illustre la mutation rapide des trafics de stupéfiants. Un jeune homme de 24 ans, sans emploi, avait transformé Facebook en véritable boutique clandestine : pseudonyme, catalogue, prix affichés comme sur un menu… une organisation pensée pour contourner la vigilance des forces de l’ordre et utiliser les réseaux sociaux comme vitrine commerciale.
Après plusieurs mois d’enquête discrète, les gendarmes parviennent à identifier le trafiquant. L’opération judiciaire menée le 5 décembre, sous l’autorité de la procureure de la République, révèle l’ampleur du trafic : une centaine de plants de cannabis, une centaine de sticks prêts à l’usage et une dizaine de pochons de méthamphétamine conditionnés pour la revente. Mis en cause, l’individu reconnaît écouler ice et cannabis depuis août 2025. Déféré puis jugé en comparution immédiate, il est condamné dès le 8 décembre.
Cette affaire démontre non seulement la capacité des trafiquants à innover, mais surtout la réactivité et l’adaptation de la gendarmerie, désormais active à la fois sur le terrain et dans le cyberespace. Un message clair : aucune zone, physique ou numérique, ne doit servir de refuge au commerce illégal qui fragilise la cohésion sociale et alimente les dépendances.
En Polynésie comme partout en France, la lutte contre les stupéfiants est un combat de longue haleine. Mais chaque réseau démantelé rappelle que la République dispose des moyens et de la détermination nécessaires pour protéger la population, y compris face à des trafics qui se modernisent.



