À Vahibé, village excentré de la commune de Mamoudzou, plusieurs cas de diphtérie ont été confirmés ces dernières semaines. La maladie, hautement contagieuse, touche déjà plusieurs enfants scolarisés à l’école Vahibé 2. Selon les premiers signalements, une fillette et son frère ont été testés positifs début septembre, avant que d’autres cas ne soient repérés dans deux classes de l’établissement.

Face à cette résurgence, l’Agence régionale de Santé (ARS) et le rectorat de Mayotte ont convoqué une réunion avec les parents et les directeurs d’écoles le 13 septembre. Les autorités sanitaires se sont engagées à désinfecter les locaux et à lancer une campagne de vaccination, notamment pour les adultes, lors des prochaines vacances scolaires. En attendant, deux infirmiers ont été dépêchés dès le 16 septembre pour administrer des vaccins aux élèves.

La vaccination, seule protection efficace

En France, la vaccination contre la diphtérie est obligatoire pour les enfants. Mais à Mayotte, où la couverture vaccinale demeure insuffisante, les résurgences sont régulières. La bactérie se transmet par les postillons et peut entraîner de graves infections respiratoires, parfois mortelles sans traitement. Une mère d’élève réclame que l’accès à l’école soit conditionné à la présentation de carnets vaccinaux à jour, quitte à fermer temporairement l’établissement pour protéger les enfants.

L’ARS confirme la présence de plusieurs cas mais appelle au calme, rappelant que la vaccination reste l’arme la plus sûre pour contenir l’épidémie. Cet épisode rappelle l’importance, dans nos territoires ultramarins, de maintenir un haut niveau de vigilance sanitaire et de garantir l’application stricte des obligations vaccinales de la République, seule protection durable face à ce type de menace infectieuse.

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