Polémique à Formiguères : l’ex-maire défend son départ à Moorea et dénonce une affaire montée en épingle

Installé à Moorea depuis plusieurs mois, l’ancien maire de Formiguères, Philippe Petitqueux, s’est retrouvé au cœur d’une tempête médiatique alimentée par son opposition municipale. Accusé d’avoir perçu ses indemnités d’élu jusqu’à fin septembre malgré son départ du village, il s’explique désormais et dénonce une instrumentalisation politique à l’approche des élections.

Élu en 2020 dans cette commune des Pyrénées-Orientales, l’ancien maire assure avoir informé son équipe dès le printemps de son projet familial et professionnel en Polynésie. Selon lui, ce sont ses propres adjoints qui lui auraient demandé de différer sa démission pour empêcher l’opposition locale de s’emparer de la mairie en plein milieu des projets engagés. La polémique, dit-il, éclate aujourd’hui parce qu’un élu adversaire « parfaitement au courant » choisit ce moment pour exposer l’affaire et tenter de renverser le rapport de force. Une stratégie politicienne classique, qui fragilise inutilement la sérénité démocratique dans une petite commune déjà éprouvée par les tensions locales.

Philippe Petitqueux défend aussi son choix d’exil : une opportunité professionnelle à Moorea, mais surtout la volonté de protéger une famille prise pour cible. Il évoque un climat devenu « insupportable », allant jusqu’à des pressions subies par ses propres enfants à l’école. Des méthodes que rien ne justifie et qui témoignent d’une dérive inquiétante du débat public, bien loin de l’esprit républicain auquel devraient se tenir même les plus petits villages de France.

Quant aux réactions outrées suscitées par son installation en Polynésie, l’ex-maire y voit un mélange de fantasmes et de jalousie : « Si j’étais parti dans une contrée inconnue, on n’en aurait jamais parlé », affirme-t-il. Accueilli chaleureusement à Moorea, il tourne désormais la page de la politique pour se consacrer à une entreprise de loisirs et à sa famille. Une affaire qui, au-delà du bruit médiatique, rappelle que les Outre-mer restent au cœur de l’imaginaire national et parfois, hélas, des polémiques qui détournent l’attention des vrais enjeux.