Limiter le trafic routier et les émissions industrielles devient essentiel pour protéger la santé publique lors des épisodes de brumes de sable, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Dans un avis rendu ce mardi 14 octobre, l’agence alerte sur l’intensification de ces phénomènes naturels, rendus plus fréquents et plus puissants par le dérèglement climatique.

Des brumes de sable plus fréquentes et plus dangereuses

Présentes dans les Antilles, en Guyane et jusqu’en métropole, ces tempêtes de sable saharien provoquent une hausse brutale des particules fines dans l’air. En s’ajoutant à la pollution urbaine, elles entraînent un dépassement des seuils de qualité de l’air fixés pour protéger la santé humaine. L’Anses appelle donc à « réduire les sources de pollution d’origine humaine » pendant ces épisodes, en limitant la circulation automobile et l’activité industrielle, afin de diminuer la concentration totale en particules.

Ces nuages de poussière, transportés depuis le Sahara jusqu’aux Caraïbes par les vents alizés, peuvent contenir des métaux lourds et des agents pathogènes. Ils affectent la santé respiratoire et cardiovasculaire, et pourraient même favoriser la prolifération des algues sargasses ou accélérer la fonte des glaces, selon l’agence.

L’Anses insiste sur la nécessité de renforcer les politiques publiques de qualité de l’air et de poursuivre les recherches sur les effets environnementaux encore méconnus de ces tempêtes. Un message clair : face à des phénomènes naturels inévitables, la réduction des émissions humaines reste la seule arme pour protéger la population.

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