Le Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) a tenu à réagir après la diffusion sur les réseaux sociaux, samedi 25 octobre, de vidéos accusant les urgences du Taaone de mal gérer les patients souffrant d’addiction, notamment à l’ice (méthamphétamine). Dans un communiqué publié ce lundi, l’hôpital dément formellement plusieurs affirmations et dénonce une atteinte à la confidentialité des soins.
Le CHPF assure qu’aucune évasion n’a eu lieu depuis les urgences, contrairement à ce qu’avancent les vidéos. Il rappelle qu’un patient majeur est libre de quitter l’établissement, sauf décision médicale ou judiciaire imposant une hospitalisation sous contrainte. Les patients concernés ont donc “exercé un droit légal”, précise le texte.
Sur le plan médical, l’hôpital explique que la prise en charge des intoxications à l’ice suit des protocoles stricts : stabilisation physique, observation, puis évaluation psychique, afin d’éviter toute hospitalisation prématurée et dangereuse. Le communiqué insiste sur la nécessité de laisser le produit s’éliminer avant d’envisager une admission psychiatrique.
Le CHPF condamne la diffusion d’images de patients en détresse, estimant que ces pratiques “portent atteinte à leur intimité et perturbent le travail des soignants”. Pour protéger la confidentialité, l’accès de certains intervenants extérieurs aux urgences a été limité.
Enfin, l’hôpital annonce plusieurs mesures concrètes pour renforcer la prise en charge des addictions : ouverture d’un box d’apaisement sécurisé, création en 2026 d’un Pôle de santé mentale (PSM) avec des lits dédiés au sevrage, renforcement de l’unité d’addictologie et déploiement d’équipes mobiles auprès des patients et familles.
Le CHPF appelle à un traitement responsable du sujet des addictions, rappelant que la lutte contre l’ice nécessite une coopération entre les acteurs sanitaires, sociaux et communautaires.



