Le gouvernement de la Polynésie française a transmis à l’assemblée son rapport d’orientation budgétaire pour 2026. Ce document de 144 pages, préalable à la présentation du budget prévue pour le 15 novembre, fixe les grandes lignes économiques du territoire pour l’année à venir.
Sans bouleverser les priorités déjà établies, le texte met l’accent sur une volonté affichée : accélérer la mise en œuvre des grands projets de réforme, tout en dotant le Pays d’outils d’évaluation des politiques publiques. Le gouvernement souhaite notamment renforcer la cohérence entre les dépenses engagées et les résultats concrets obtenus.
Continuité budgétaire et volonté de modernisation
Les dépenses incompressibles, dominées par la masse salariale publique, représentent plus de la moitié des charges de fonctionnement, soit 144 milliards de francs pacifiques. Le rapport met en avant une gestion maîtrisée de la dette, mais admet un manque d’analyse critique sur la performance de la dépense publique.
Six axes guident les priorités : inclusion sociale et santé, gouvernance et innovation, développement durable, éducation et jeunesse, culture et vie communautaire, transition écologique. Ces domaines devraient bénéficier de réformes structurelles, bien que les moyens précis ne soient pas encore détaillés.
Mesures fiscales et sociales annoncées
L’année 2026 devrait marquer la mise en œuvre de plusieurs réformes fiscales, dont la refonte de la taxe sur les transactions, l’allégement de certaines charges sociales, et la poursuite de la politique d’exonérations sur les primes et indemnités exceptionnelles. En matière de logement, le gouvernement prévoit une baisse des droits d’enregistrement pour favoriser l’accès à la propriété.
Le rapport évoque aussi des mesures incitatives en faveur des énergies renouvelables et un soutien accru à l’insertion des travailleurs handicapés. Des réformes du code du travail et de la fonction publique sont annoncées, sans calendrier arrêté.
Sur le plan économique, la Polynésie espère stimuler le tourisme en diversifiant sa clientèle et en ouvrant ses friches hôtelières à de nouveaux investisseurs. Le secteur agricole, quant à lui, reste orienté vers l’autosuffisance alimentaire et la modernisation des filières locales.