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Elle aurait pu tout arrêter. En 2016, Davina Michel n’a que 19 ans, mais déjà l’usure de l’exil en Hexagone, loin de la Martinique et de sa famille, la rattrape. La boxeuse rentre au pays, persuadée que l’histoire est finie. S’ensuivent des années de rupture et de reconstruction, marquées par une importante prise de poids. Puis vient le déclic. Trois ans plus tard, Davina se donne une seconde chance, avec un double défi frontal : retrouver son équilibre, puis retrouver son corps d’athlète.

Au-delà du ring, une question de place pour les femmes

La relance s’opère à Garges-lès-Gonesse. Elle y décroche un premier titre de championne de France et remet la machine en route. La trajectoire devient alors celle d’une combattante qui ne lâche plus rien. Davina Michel se qualifie pour les Jeux olympiques de Paris 2024, devenant la première boxeuse martiniquaise à disputer les JO. Elle frôle la médaille, mais refuse de transformer ce rendez-vous en aboutissement. Au contraire, elle fixe déjà la suite : Los Angeles 2028, avec l’idée claire d’une revanche sportive.

Dans le même numéro de Couleurs Sport, la séquence s’élargit à un autre parcours pionnier : celui d’Aurélie Le Vern, Guyanaise, première à décrocher la ceinture UFC BJJ des poids plumes en jiu-jitsu brésilien, une discipline en plein essor chez les femmes. Deux itinéraires différents, une même logique : ouvrir la voie, s’imposer dans des sports de combat et assumer une ambition sans permission à demander.

L’émission replace enfin ces trajectoires dans un débat plus large : la place des femmes dans le sport. Si l’époque où Pierre de Coubertin rejetait l’idée d’athlètes féminines aux Jeux olympiques paraît lointaine, la question reste actuelle. L’accès, la légitimité, la visibilité, la reconnaissance, autant de combats qui ne se gagnent pas uniquement avec des médailles, mais aussi par la persévérance et la performance. Davina Michel en est l’illustration.

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