Pour la 19ᵉ année, la Fondation L’Oréal, l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO distinguent 34 doctorantes et post-doctorantes. Parmi elles, six lauréates ultramarines dont trois calédoniennes. La remise a lieu ce 8 octobre à l’Académie des sciences, à Paris. Objectif du programme : financer, former au leadership et donner de la visibilité à des chercheuses à un moment clé de leur parcours.

Six profils, une même ambition : relier science et territoires

  • Léa Douchet (Nouvelle-Calédonie)
    Mathématiques appliquées à la santé : modéliser les liens climat-épidémies (dengue, leptospirose) pour mieux anticiper les risques.

  • Yolaine Duchaudet (Guadeloupe)
    Phytochimie & entomologie médicale : valoriser les plantes caribéennes et les savoirs locaux pour lutter contre les moustiques vecteurs.

  • Ludivine Roumbo (Guadeloupe)
    Biologie cellulaire : décrypter la régulation de la mitose, dont les dérèglements sont impliqués dans certains cancers.

  • Noreen Wejieme (Nouvelle-Calédonie)
    Écologie marine : mesurer bénéfices nutritionnels et risques de contamination des poissons coralliens, avec l’idée d’un indicateur de “consommabilité” utile aux communautés insulaires.

  • Merlène Saunier ( La Réunion)
    Conservation : protéger les paille-en-queue face aux prédateurs introduits (rats, corbeaux-pies) et transférer les protocoles à d’autres îles tropicales.

  • Naïna Mouras (Nouvelle-Calédonie)
    Écologie côtière : démontrer le rôle clé des mangroves pour la résilience des récifs et des herbiers, et leur valeur comme puits de carbone.

Un réseau et des moyens pour franchir un cap

Les lauréates intègrent la communauté Pour les Femmes et la Science (4 700 chercheuses, 140 pays) et bénéficient d’un soutien financier ainsi que d’une exposition accrue. Au-delà des disciplines (climat-santé, biodiversité, biologie cellulaire), un fil rouge : faire avancer la science depuis et pour les Outre-mer, avec des retombées concrètes en santé publique, environnement et souveraineté des connaissances locales.

En bref : des parcours exigeants, ancrés dans les réalités ultramarines, qui participent à la visibilité des femmes en recherche et prouvent que l’excellence scientifique s’écrit aussi depuis Nouméa, Fort-de-France, Saint-Denis ou Pointe-à-Pitre.

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