Le 3 octobre s’ouvre à Angers, devant la cour d’assises du Maine-et-Loire, le procès d’Al Khawad Al Zine Sulaymane. Ce réfugié soudanais de 35 ans est accusé d’avoir poignardé à mort trois jeunes hommes dans la nuit du 15 au 16 juillet 2022, dont Manuolito et Atama, deux cousins originaires de Wallis-et-Futuna. Ces jeunes joueurs de rugby, bien intégrés dans la vie angevine, ont trouvé la mort en défendant des jeunes femmes importunées.

Deux enfants du Pacifique victimes de la violence

Âgés de 18 et 20 ans, Manuolito et Atama incarnaient la jeunesse ultramarine qui s’épanouit en métropole, fidèles aux valeurs de solidarité et de courage. Venus de Wallis-et-Futuna, ils portaient haut les couleurs de leur club, le SCO Rugby Angers. Dans la douceur angevine tant vantée, leur destin a été brisé en quelques secondes par une attaque au couteau d’une violence inouïe. Une trentaine de proches se sont constitués partie civile pour que justice leur soit rendue et que leur mémoire soit respectée.

Quand l’insécurité frappe au cœur des villes

Angers, jadis citée comme l’une des villes les plus paisibles de France, est devenue le théâtre d’un drame barbare qui illustre l’insécurité galopante en métropole. Les faits sont glaçants : après avoir importuné des jeunes femmes et provoqué une bagarre, l’accusé est revenu armé d’un couteau de vingt centimètres et a frappé avec une précision meurtrière, tuant trois jeunes en dix secondes. Ce procès doit interroger sur la faillite de l’ordre public et la naïveté des autorités face à certains profils violents, déjà connus de la justice.

Le jury devra se prononcer d’ici le 10 octobre. L’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Mais pour les familles des victimes, aucune peine ne pourra effacer la douleur : deux enfants de Wallis-et-Futuna ont payé de leur vie l’insécurité qui ronge désormais jusqu’aux villes de province autrefois réputées tranquilles.

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