C’est une réforme qui marque un tournant dans la reconnaissance du travail maritime au fenua. Le gouvernement de Polynésie française vient d’adopter un projet de loi du pays prévoyant la prise en charge progressive des cotisations sociales des marins pêcheurs. Objectif : soutenir durablement un secteur vital pour l’économie et la souveraineté alimentaire du territoire.

Le dispositif s’étalera sur dix ans, avec une prise en charge de 80 % la première année, dégressive au fil du temps jusqu’à disparition complète de l’aide. Désormais, la base de cotisation s’aligne sur le SMIG, avec un plafond de 400 000 francs pour les capitaines et mécaniciens.

Pour Moana Maamaaiauhutapu, armateur du Vaianahoa, cette réforme est une bouffée d’oxygène : « Le coût des cotisations devenait trop lourd. C’est une avancée sociale réelle, qui protège mieux les marins tout en renforçant la CPS. »

Même satisfaction chez James Bruno, marin depuis vingt ans, qui salue une mesure de justice sociale : « C’est un poids en moins sur nos salaires et une garantie pour notre retraite. »

Au-delà du soulagement pour les professionnels, cette réforme renforce aussi la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS), dont le secteur pêche affiche un excédent supérieur à 100 millions de francs. Une démonstration que la solidarité et la responsabilité peuvent aller de pair quand l’État agit pour soutenir ceux qui nourrissent le pays.

Ce nouveau cap social, salué par le CESEC, illustre la volonté du gouvernement de faire de la pêche polynésienne une filière d’avenir, solide, équitable et durable — une ambition à la hauteur des enjeux économiques et humains du fenua.

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