Une centaine de personnes, majoritairement des soignants de la santé mentale, ont participé vendredi 12 décembre à une marche blanche en Guadeloupe pour rendre hommage au Dr Jean Michel Gal, psychiatre mortellement poignardé par un patient le 1er décembre dernier au centre médico psychologique du Gosier. Un drame d’une extrême gravité qui a profondément choqué la communauté médicale et au delà, rappelant brutalement les risques auxquels sont exposés les professionnels de santé dans l’exercice de leurs fonctions.

Une mobilisation solennelle et déterminée des soignants

Le rassemblement s’est tenu devant l’Etablissement public de santé mentale du CHU de Guadeloupe à Pointe à Pitre, avant une marche silencieuse jusqu’au siège de l’Agence régionale de santé à Dothémare, aux Abymes. Malgré la pluie et les contraintes de service minimum, les participants ont tenu à faire passer un message clair et unanime, plus jamais ça. Tous ont dénoncé une insécurité persistante dans les structures psychiatriques et l’insuffisance des moyens humains et matériels pour garantir un cadre de travail serein.

Plusieurs soignants ont salué l’engagement et le professionnalisme du Dr Gal, unanimement respecté par ses collègues. Infirmiers et personnels de terrain ont insisté sur la nécessité de repenser en profondeur la sécurité en psychiatrie, tant pour les agents que pour les patients, dans un contexte de pression croissante sur les services de santé mentale en Guadeloupe.

Le cortège, suivi par de nombreux automobilistes solidaires, s’est conclu par une rencontre entre une délégation de cinq soignants et le directeur général de l’ARS. Les revendications ont été officiellement relayées, avec l’espoir que ce drame serve d’électrochoc institutionnel. Pour les professionnels mobilisés, l’exigence est simple et légitime, que l’Etat et les autorités sanitaires assument pleinement leur responsabilité afin qu’aucun médecin ne perde à nouveau la vie au service de la population française.

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