Un cas de rage humaine a été confirmé en Amapá, État brésilien voisin de la Guyane, selon la Direction de la surveillance sanitaire, lundi 1er décembre. Le patient est un pêcheur de 24 ans, attaqué par un singe alors qu’il travaillait à Cabo Orange, zone de mangrove située à l’embouchure de l’Oyapock, à proximité immédiate de notre frontière.

La variante AgV3 en cause, piste des chauves-souris

Quelques jours après l’agression, le jeune homme a présenté des symptômes compatibles avec une encéphalite virale, avant d’être transféré dans un hôpital à Belém. Des tests salivaires et une biopsie ont confirmé la rage. L’Institut Pasteur de São Paulo a identifié la variante AgV3, généralement associée aux chauves-souris hématophages et frugivores, ce qui renforce l’hypothèse d’une contamination indirecte via ces réservoirs naturels.

Face à cette situation, les autorités sanitaires d’Oiapoque ont déclenché des mesures d’urgence. Le Secrétariat à la surveillance sanitaire a été mobilisé, et une campagne de vaccination antirabique a débuté pour toutes les personnes ayant été en contact avec le patient.

Cette affaire rappelle une réalité trop souvent sous-estimée dans les zones frontalières amazoniennes : la rage circule encore dans la faune sauvage et peut frapper l’homme de manière brutale. La coordination sanitaire entre Amapá et Guyane devient plus que jamais indispensable pour prévenir tout risque de propagation et protéger les populations des deux rives de l’Oyapock.

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