Un an après le passage du cyclone Chido, la reconstruction de Mayotte peine toujours à démarrer. Lors des questions au gouvernement, ce mercredi 22 octobre, la députée Estelle Youssouffa a vivement interpellé la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, sur la lenteur du chantier et l’absence de résultats tangibles malgré l’adoption d’une loi de programmation de 4 milliards d’euros sur six ans. La parlementaire a dénoncé une situation sociale et sanitaire alarmante : aggravation des bidonvilles, pénurie d’eau, hôpital saturé, insécurité croissante et afflux continu de migrants.
Un engagement de l’État réaffirmé
Répondant à la députée mahoraise, la ministre a assuré que la reconstruction du 101e département constituait une « grande priorité » pour le gouvernement. Naïma Moutchou a précisé que les crédits prévus dans la mission Outre-mer atteignent 380 millions d’euros, incluant une contribution du Fonds de solidarité de l’Union européenne, et qu’une partie des financements sera sanctuarisée pour Mayotte. Parmi les projets déjà identifiés figurent 131 millions d’euros pour la construction d’écoles et 20 millions pour le futur aéroport.
La ministre s’est engagée à remettre au Parlement, avant la fin de l’année, une programmation annuelle des investissements ainsi qu’à créer un comité de suivi associant les élus mahorais. Objectif : garantir la transparence et la bonne utilisation des fonds. « Les conditions sont réunies pour que nous puissions ensemble tenir la promesse à l’égard des Mahoraises et des Mahorais », a-t-elle déclaré.
Sur le réseau social X le 14 octobre, l’élue mahoraise, Estelle Youssouffa, s’était félicitée du départ de Manuel Valls, qu’elle accuse d’avoir bloqué le dossier : « La reconstruction de Mayotte version Valls : 4 milliards promis, 25 millions payés. Son départ est une bénédiction : adios Valls ! ». L’arrivée de Naïma Moutchou pourrait donc marquer un tournant attendu : celui du passage des annonces aux actes.




