Après l’intoxication collective survenue à Rangiroa le 26 octobre, les autorités rappellent l’importance du respect de la chaîne du froid, condition essentielle pour éviter de nouvelles toxi-infections. En Polynésie, où les ventes de plats en bord de route sont une tradition dominicale, vendeurs et consommateurs redoublent de prudence.

Sur les étals de Fa’a’a, les préparateurs affirment suivre des règles d’hygiène strictes. Les salades, notamment la fameuse salade russe, sont maintenues au frais et mélangées à la mayonnaise au dernier moment. « Il ne faut pas faire n’importe comment sinon ça tourne », explique une vendeuse. Un réflexe d’autant plus nécessaire que les températures élevées favorisent la prolifération bactérienne.

L’intoxication de Rangiroa, qui a touché 51 personnes et provoqué un décès suspecté, a servi d’électrochoc. L’enquête sanitaire est toujours en cours, mais les premiers indices pointent vers une rupture de la chaîne du froid sur des plats à base de volaille. Depuis, vendeurs et clients se montrent plus vigilants : éviter les plats tièdes, observer la propreté du stand, vérifier la fraîcheur des produits.

Les services de santé rappellent les principes de base : ne jamais recongeler un produit déjà décongelé, maintenir les plats froids entre 0 et 4°C et les plats chauds au-dessus de 63°C. Les symptômes d’une intoxication diarrhées, fièvre, vomissements doivent conduire à une consultation médicale rapide, surtout chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.

Ce rappel à la prudence souligne une réalité : la convivialité culinaire polynésienne ne doit jamais se faire au détriment de la santé publique. Le respect des règles d’hygiène est une question de responsabilité partagée de la préparation à l’assiette.

Privacy Preference Center