La station SNSM de Saint-Martin connaît un tournant historique. Pour la première fois depuis sa création il y a 25 ans, trois femmes occupent les postes clés : la présidente, la patronne de station et la trésorière. L’installation officielle de la nouvelle présidente, Hélène Debruge, s’est déroulée samedi 21 septembre à Marigot, face à la marina Fort Louis.
Une mission régalienne à préserver
Avec ce trio à la tête de l’association, la féminisation d’un milieu longtemps considéré comme réservé aux « vieux loups de mer » s’affirme. Les effectifs sont en hausse – 43 bénévoles contre 31 l’an dernier – et plus jeunes, mais tous restent animés par la même vocation : sauver des vies en mer. Les opérations concernent aussi bien des détresses médicales que des pannes ou naufrages, dans un secteur maritime stratégique. Car la mer autour de Saint-Martin n’est pas seulement un espace de plaisance : c’est une artère vitale pour le commerce, les approvisionnements et la sécurité de l’île. Dans ce contexte, le rôle de la SNSM dépasse le simple sauvetage : il illustre l’attachement de Saint-Martin à la France et à ses institutions.
La SNSM, financée par l’État, la collectivité et les dons privés, se heurte toutefois à un défi majeur : trouver au moins 400 000 euros pour remplacer sa vedette, vieille de 30 ans. La nouvelle équipe entend renforcer les partenariats régionaux avec Saint-Barth, Anguilla et la Dutch Side, mais aussi sensibiliser la population et former les jeunes, notamment au sein du lycée professionnel de l’île.
Les responsables locaux lancent un appel clair : la SNSM a besoin de financements à la hauteur de sa mission. La sécurité en mer est une priorité nationale et à Saint-Martin, comme partout en France, la solidarité et le bénévolat sont au service de la vie.



