La saison cyclonique 2025 dans l’Atlantique Nord s’est achevée le 30 novembre avec un bilan contrasté. L’activité a démarré tard, avec la tempête Andrea formée le 24 juin, le début le plus tardif depuis 2014. Au total, 13 tempêtes nommées ont été comptabilisées, un niveau proche de la normale mais inférieur à celui des années récentes.
Melissa, Erin et trois catégories 5 qui rappellent la menace permanente
Sur ces 13 phénomènes, cinq sont devenus des ouragans, dont quatre majeurs. Fait rare et marquant, trois ont atteint la catégorie 5, le sommet de l’échelle de Saffir Simpson, plaçant 2025 comme la seconde saison la plus intense en ouragans de ce niveau après 2005. L’ouragan Melissa s’est imposé comme le drame de l’année : classé catégorie 5, il a frappé durement la Jamaïque, Cuba et une partie d’Haïti, causant l’essentiel des 134 morts et environ 11 milliards de dollars de dégâts avant de devenir extratropical le 31 octobre. Son intensité et ses ravages devraient logiquement conduire au retrait de son nom des listes futures.
La Guadeloupe, elle, a été touchée par la tempête Jerry, qui a provoqué un mort au Moule le 10 octobre. Après le déclenchement de la vigilance rouge, un homme dont le véhicule a été emporté par les eaux a été retrouvé décédé, ne sachant pas nager. Un rappel brutal que même une saison jugée modérée en nombre peut coûter des vies.
Autre singularité de 2025, deux longues périodes de calme ont surpris les observateurs, du 7 juillet au 3 août puis du 27 août au 17 septembre, en plein coeur de saison. Ces pauses sont attribuées à des intrusions de brumes de sable sahariennes, freinant la formation des systèmes tropicaux. Les scientifiques soulignent que ces épisodes restent difficiles à intégrer dans les modèles de prévision, un angle mort préoccupant pour nos territoires.
En clair, 2025 montre la nouvelle réalité cyclonique : moins de phénomènes ne signifie pas moins de danger. Les Antilles ont été relativement épargnées cette année, mais la montée en puissance des ouragans extrêmes confirme que la préparation, la prudence et l’anticipation restent non négociables.



