Le Salon International de l’Agriculture (SIA), rendez-vous majeur du mois de février à Paris, mettra cette année à l’honneur une égérie venue des Antilles : Biguine, superbe vache brahmane née en Martinique. Un symbole fort pour l’élevage ultramarin, longtemps éclipsé malgré sa qualité et son originalité. Pour Sandrine Hayot, présidente de l’Union des Éleveurs de Bovin Brahman, c’est « la reconnaissance d’un travail mené depuis plus de trente ans sur notre territoire ». Depuis la fermeture des frontières sanitaires avec les États-Unis en 1992, la filière martiniquaise a bâti sa propre génétique, développée grâce au transfert embryonnaire et à un livre généalogique rigoureux.
Une vitrine pour l’élevage antillais et pour tout l’Outre-mer
Biguine ne sera pas qu’un symbole : l’UEBB arrive au Salon avec un projet concret, articulé autour de cinq reproductrices et de cinquante embryons importés pour créer un pôle génétique brahman sur le sol hexagonal. L’objectif est clair : faire connaître la race, attirer des collaborations et montrer la résilience d’un élevage tropical parfaitement adapté à la chaleur, mais capable de croisements performants avec les races européennes. « Notre vache a de l’élégance, sa bosse, sa robe, son fanon : c’est la couleur et la culture des Outre-mer », insiste Sandrine Hayot.
Les animaux, arrivés en container individuel à bord d’un navire de la CMA CGM, ont été bichonnés durant la traversée. Transférées en Bourgogne-Franche-Comté, elles y passent l’hiver avant de rejoindre la Porte de Versailles le 20 février.
Un pavillon ultramarin devenu passage obligé du Salon
Comme chaque année, le Pavillon 7 vibrera aux couleurs des Outre-mer. Ce stand, devenu l’un des plus emblématiques du Salon, attire des milliers de visiteurs venus découvrir cafés, vanilles, punchs, rhums, épices, confitures et fruits tropicaux portés fièrement par les producteurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, Wallis-et-Futuna et la Polynésie. Un espace réputé pour son ambiance chaleureuse et la diversité des terroirs français d’outre-mer, unifiés par une même volonté : faire découvrir un patrimoine agricole vivant, authentique et profondément enraciné dans la culture française.
Avec Biguine pour égérie, l’élevage antillais occupera une place centrale dans cette édition 2026. Le rendez-vous est pris pour février : les Outre-mer y seront, une fois encore, l’un des temps forts du Salon.



