Les Semaines d’information sur la santé mentale se poursuivent jusqu’au 19 octobre. Elles mettent en lumière les défis auxquels font face les jeunes, notamment la détresse psychologique liée à l’usage excessif des écrans. Une étude de l’Inserm révèle que parmi les adolescents passant plus de sept heures par jour sur un écran, 60 % présentent un risque de détresse psychologique.

Donner du sens à la parole des jeunes

Pour le psychologue clinicien Stéphane Hélène, qui exerce à l’EMADO, équipe mobile rattachée au pôle psychiatrie pour enfants et adolescents, le dialogue reste l’outil le plus efficace. Il animera une conférence intitulée « Le sens existentiel à l’adolescence » autour de la logothérapie, une approche qui aide les jeunes à donner un sens à leur vie. Selon lui, « le fait de parler engage un individu à trouver des solutions. En se racontant, il prend confiance et se reconstruit ».

Créée pendant la crise du Covid, l’EMADO suit aujourd’hui près de 200 jeunes. L’équipe a su adapter ses méthodes en utilisant le téléphone ou les réseaux pour maintenir le contact. Si le présentiel demeure essentiel, ces outils numériques sont devenus un lien précieux : « Parfois, les adolescents s’expriment plus facilement par message. Ils parlent davantage et se livrent mieux », explique le psychologue.

Ces initiatives rappellent l’importance d’un accompagnement bienveillant et d’une écoute active. Dans un contexte où les troubles psychiques progressent, notamment chez les 11-24 ans, redonner la parole aux jeunes apparaît comme une urgence de santé publique autant qu’un acte de prévention.

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