Lors de son discours de politique générale, mardi 14 octobre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a placé les Outre-mer au cœur de ses priorités. Il a assuré que « la question des Outre-mer se pose avec la même urgence » que celle de la Nouvelle-Calédonie, où une réforme constitutionnelle doit être menée dans les prochains mois.
Un projet de loi contre la vie chère serait déjà prêt, selon le chef du gouvernement, qui a appelé à ne « pas attendre » pour agir.
Sébastien Lecornu a aussi fait référence, brièvement, aux revendications statutaires de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe, affirmant que l’État devait « accompagner » les élus dans leurs démarches.
Vers une révision constitutionnelle ?
Mais en Guyane, ces propos ont laissé un goût d’inachevé. Le député Jean-Victor Castor (GDR) a regretté l’absence de réponse claire sur une éventuelle révision constitutionnelle du statut du territoire. « Ce qui intéresse nos populations, c’est de savoir si oui ou non, le gouvernement est prêt à une révision constitutionnelle. Nous n’avons pas la réponse », a-t-il déploré.
Le parlementaire a également dénoncé la situation économique et sociale jugée “catastrophique” en Guyane, appelant à sanctuariser le budget du ministère des Outre-mer. Comme ses collègues communistes du groupe GDR, il votera la motion de censure jeudi.
Malgré les critiques, le discours du Premier ministre marque un signal politique : celui d’une volonté affichée de relancer le dialogue avec les territoires ultramarins, à travers des réformes institutionnelles et économiques attendues de longue date.