La Réunion connaît à nouveau une période de tension hydrique. Si la situation reste moins critique que celle de 2024, six communes — Saint-Denis, Le Port, La Possession, Saint-Paul, Saint-André et Salazie — sont déjà placées en phase de vigilance sécheresse. Le comité sécheresse, réuni ce mercredi 22 octobre, pourrait décider de nouvelles restrictions d’usage de l’eau.
Des nappes souterraines au plus bas
Selon l’Office de l’eau, les déficits pluviométriques accumulés depuis la saison des pluies 2024-2025 fragilisent les réserves. Le littoral nord et nord-ouest, notamment Le Port et Saint-André, présente un niveau d’eau souterraine critique. Ces zones dépendent de nappes d’accompagnement, comme celle de la Rivière des Galets, directement impactées par le manque de précipitations.
À Salazie, la mairie a déjà instauré des coupures nocturnes pour stabiliser les réserves. Une décision qui touche aussi l’économie locale. Mélissa Papaya, cogérante de l’entreprise agroalimentaire Ker Fré, explique : « Notre production de fruits et légumes dépend de l’eau. Si la situation s’aggrave, on aura de gros problèmes. »
Face à ce risque, le préfet appelle à la sobriété : douches courtes, arrosage limité, récupération d’eau de pluie. Les agriculteurs sont encouragés à privilégier le goutte-à-goutte et à éviter l’arrosage en journée.
Faiçal Badat, directeur général de l’Office de l’eau, se veut toutefois rassurant : « La situation est un peu plus favorable que l’an dernier, mais certains secteurs restent très fragiles. » Les autorités espèrent ainsi éviter le passage à la crise, grâce à une gestion anticipée et collective de la ressource en eau



