Les routes de Guadeloupe continuent de tuer. En cette Journée nationale de la sécurité routière, le constat est glaçant : 41 morts depuis le début de l’année 2025, contre 39 à la même période en 2024. Soit une hausse de 5 % malgré les campagnes de prévention, les contrôles renforcés et la multiplication des sanctions. L’archipel reste parmi les plus touchés de France par les drames routiers.

La jeunesse et les usagers vulnérables en première ligne

Sur ces 41 victimes, 17 conduisaient un véhicule léger, mais les plus exposés sont les usagers dits « vulnérables » : 24 morts parmi les deux-roues, cyclistes et piétons. Les jeunes restent particulièrement touchés, comme l’a rappelé le terrible accident de Beausoleil, à Baie-Mahault, où cinq vies ont été fauchées le 8 mai dernier. Les causes sont tristement connues : vitesse, alcool, stupéfiants, absence de casque ou refus des règles élémentaires du Code de la route.

Le préfet Thierry Devimeux a décidé de durcir le ton. Suspensions immédiates de permis, immobilisations de véhicules, gardes à vue : la tolérance zéro devient la règle. En une semaine, 193 infractions ont été relevées et 45 automobilistes sanctionnés. Vingt-quatre conducteurs ont déjà perdu leur permis.

Mais la répression seule ne suffira pas. Les forces de l’ordre appellent à un véritable changement de mentalité et à un respect collectif de la vie. Plus de la moitié des accidents mortels auraient pu être évités si chacun avait simplement respecté les règles. En ce 13 octobre, le message est clair : la sécurité routière n’est pas qu’une affaire d’État, c’est un devoir citoyen.

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