La Semaine du polyhandicap s’ouvre en Guadeloupe ce lundi 1er décembre 2025, portée par le Pôle ressources polyhandicap (PRPH971) et l’Association pour la gestion des handicaps infantiles lourds (AGHIL). Quatre jours d’actions pour rappeler une évidence trop souvent oubliée: le polyhandicap regroupe des pathologies lourdes et complexes, mais les personnes concernées restent largement invisibilisées, alors même qu’elles ont toute leur place dans la communauté nationale.

Polyhandicap: une réalité lourde, une inclusion encore fragile

Le polyhandicap correspond à une atteinte cérébrale précoce entraînant des déficiences multiples, profondes et évolutives. Les capacités intellectuelles sont sévèrement touchées, la communication est souvent non verbale, et les limitations motrices peuvent imposer l’usage permanent du fauteuil roulant. Cette accumulation de handicaps conduit fréquemment à un retrait forcé de la vie sociale, faute d’un environnement réellement adapté.

Sur le terrain, l’AGHIL agit depuis près de trente ans et le PRPH971 depuis un an pour combattre cette relégation silencieuse. Malgré des progrès, l’inclusion reste un combat quotidien, dans l’accès aux soins, à l’école, au logement, aux loisirs, et plus largement à la dignité. Les structures insistent sur un point majeur: ces patients ne se résument pas à leurs limites. Les activités proposées, notamment artistiques, révèlent des talents insoupçonnés, avec des participations à HandiDanse ou à des projets d’exposition et de théâtre.

Cette semaine veut justement ouvrir les yeux du grand public. Au programme figurent une réflexion sur le lien entre art et orthopédie, un atelier sur l’adaptation du domicile, une matinée d’études sur la scolarisation, puis une table ronde sur l’accès aux soins à Goyave. Une vente solidaire d’œuvres réalisées par les patients clôturera l’événement. L’objectif est clair: faire tomber les barrières, reconnaître ces Guadeloupéens comme des citoyens à part entière, et rappeler que la République ne peut tolérer que certains de ses enfants restent dans l’ombre.

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