En partenariat avec les Hôtels Karibea

Emmanuel Macron annonce la création d’un service militaire volontaire, appelé à remplacer le Service national universel, avec une durée de dix mois et une rémunération de 800 euros par mois. Le dispositif doit débuter à l’été 2026 avec 3 000 jeunes, dans l’Hexagone comme en Outre-mer, avant une montée en puissance annoncée jusqu’à 50 000 volontaires par an à l’horizon 2035. En Guadeloupe, cette perspective réveille des souvenirs, mais suscite aussi des interrogations nettes, notamment chez les plus jeunes.

Une adhésion loin d’etre unanime

Sur le terrain, les réactions sont partagées. Certains jeunes expriment une inquiétude frontale, craignant d’etre envoyés à la guerre et voyant dans ce projet une contrainte plus qu’une opportunité. D’autres voix, plus prudentes, s’interrogent sur le sens réel de la mesure et sur le message envoyé à la jeunesse, entre préparation militaire et contexte international tendu.

A l’inverse, plusieurs Guadeloupéens saluent une initiative qu’ils jugent utile pour renforcer l’esprit d’engagement, la discipline et la sécurité, y compris dans les territoires ultramarins. Le retour d’un cadre militaire est vu par eux comme un moyen de retisser une cohésion nationale mise à l’epreuve et de remettre la notion de service à la patrie au cœur du collectif.

Mais des critiques persistent. Certains dénoncent un systeme de main d’œuvre à bas coût pour les forces de sécurité, regrettant que le chef de l’Etat n’ait pas détaillé une version plus large, intégrant clairement la gendarmerie, les sapeurs-pompiers ou les secours civils. D’autres rappellent avoir déjà effectué le service militaire avant 1997 et doutent que la jeunesse actuelle accepte ce cadre sans résistances.

Au final, au-delà des principes, l’annonce laisse encore de nombreuses zones d’ombre sur l’organisation, les structures d’accueil et les contours exacts de ce nouveau service. Autant de points attendus avec impatience en Guadeloupe, ou l’on veut comprendre si ce retour sous l’uniforme sera un levier d’insertion et d’education civique, ou une promesse mal calibrée face aux réalités du territoire.

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