Invité de l’émission Après le 13H ce jeudi 25 septembre sur Guyane la 1ère, Michel-Ange Jérémie, maire de Sinnamary et président de l’Association des maires de Guyane, a laissé planer le doute sur son avenir politique. « Pour l’instant je ne suis pas candidat », a-t-il déclaré, interrogé par Bertrand Villeneuve.
Alors que les élections municipales se tiendront en mars 2026, l’élu préfère mettre en avant le travail collectif de son groupe Kontré pou nou lévé Sinnamary. « Nous avons beaucoup de potentielles têtes de liste. Cela peut être moi, comme cela peut être un autre membre de l’équipe », a-t-il expliqué, tout en soulignant que la décision serait d’abord partagée avec ses administrés.
Plusieurs scrutins en ligne de mire
Michel-Ange Jérémie a également rappelé que l’agenda politique de Guyane est dense : municipales, sénatoriales, législatives et élections de la Collectivité territoriale. « Nous devons analyser tout cela ensemble », a-t-il précisé, sans fermer totalement la porte à une nouvelle candidature.
Un maire en première ligne sur les grands dossiers guyanais
Âgé de 56 ans, maire de Sinnamary depuis 2020 et président de l’Association des maires de Guyane, Michel-Ange Jérémie est connu pour son franc-parler et son engagement sur des dossiers structurants.
Il interpelle régulièrement l’État sur la sécurité, confrontée à la montée de la criminalité et du narcotrafic dans les zones frontalières. Il dénonce également les incohérences du recensement réalisé par l’INSEE, qui sous-estime selon lui la population guyanaise et freine l’attribution de ressources financières indispensables aux communes.
Lors d’une réunion cette semaine avec le nouveau directeur général de l’INSEE et les députés de Guyane, il a une nouvelle fois insisté pour que la méthode de comptage soit revue. « Depuis 2020 nous alertons les ministres, mais rien ne se passe. Nous devons trouver une stratégie pour corriger cette injustice statistique », a-t-il martelé.
Un acteur central du débat statutaire
Enfin, Michel-Ange Jérémie s’est imposé comme l’une des voix incontournables dans les discussions sur l’évolution statutaire de la Guyane. Pragmatique et attaché au fonctionnement des collectivités locales, il plaide pour des réponses concrètes aux réalités du terrain : lutte contre l’orpaillage illégal, meilleure répartition des dotations financières, et renforts permanents pour la police et la gendarmerie.
À six mois des municipales, l’élu de Sinnamary entretient donc le suspense. Mais que ce soit comme candidat ou comme chef d’orchestre de son équipe, il sera sans aucun doute l’une des figures clés de la campagne à venir.