Après des années de crise requins, La Réunion retrouve une respiration maritime. Sur la côte ouest, les surfeurs sont de nouveau à l’eau dans des conditions encadrées, et l’option surf a même fait son retour à l’université. Le territoire renaît peu à peu de l’interdiction de 2013, décidée après une série d’attaques dramatiques entre 2011 et 2019, qui avaient frappé principalement les pratiquants de glisse.
Une reprise permise par un dispositif de sécurité renforcé
La sortie de crise ne s’est pas faite par miracle. Un centre de sécurité requin a été créé et des moyens concrets ont été déployés : caméras sous-marines, drones, pêche préventive, zones de baignade délimitées et filets sur certains secteurs. La Vigie Requin Renforcée et la Water Patrol organisent la surveillance et l’évacuation des spots dès que les conditions de visibilité le permettent. La règle est claire : pas de surf hors zones sécurisées, sous arrêté préfectoral.
Cette reprise, attendue et salutaire, n’efface pas la réalité du risque. Les équipes de sécurité observent régulièrement des squales, surtout après de fortes pluies. En novembre, sept requins ont été capturés, preuve que le danger n’a pas disparu. Les autorités constatent d’ailleurs un relâchement récent de la vigilance et rappellent les fondamentaux : éviter les eaux troubles, ne pas surfer seul, respecter les protocoles.
Sur les spots de Saint-Leu, des Brisants ou de Trois Bassins, les écoles de surf réapparaissent et les étudiants en Staps peuvent à nouveau choisir cette discipline. C’est un signal fort pour la jeunesse et pour l’ancrage culturel réunionnais dans l’océan Indien. La mer redevient un espace de vie, de sport et d’attractivité, mais un espace qui impose rigueur et responsabilité collective. La Réunion relance le surf avec méthode, pas avec l’oubli.



