La nouvelle étude MoneyVox 2026 le confirme : en Guadeloupe, Martinique et Guyane, les frais bancaires restent plus élevés que dans l’Hexagone. Malgré quelques efforts, la concurrence limitée continue de peser sur les prix, au détriment du portefeuille des familles ultramarines. Mais deux établissements tirent clairement leur épingle du jeu : la Caisse d’Épargne CEPAC et La Banque Postale Outre-mer.
Intertitre : deux banques seulement tirent les prix vers le bas
Chez les jeunes, la Caisse d’Épargne CEPAC écrase la concurrence avec un tarif annuel de 24 euros, soit près de 10 euros de moins que la moyenne régionale. Un niveau qui reste supérieur aux offres les plus attractives de métropole, mais qui demeure le meilleur ratio qualité-prix proposé dans nos territoires.
Pour les clients dits « classiques », c’est La Banque Postale Outre-mer qui maintient sa position de leader : 156,40 euros par an, exactement comme en France hexagonale. Un tarif qui tranche avec les moyennes locales dépassant souvent les 190 euros, en particulier en Martinique et en Guyane où les tarifs sont les plus élevés du pays. Du côté des profils premium, la CEPAC repasse devant avec 190,90 euros par an, soit quarante euros de moins que les moyennes observées dans la région. Un écart significatif qui montre qu’un modèle tarifaire raisonnable reste possible, même sous nos latitudes.
L’étude rappelle toutefois que l’écart structurel de prix avec l’Hexagone demeure important : jusqu’à +40 % sur certains services, notamment les frais de tenue de compte ou les assurances des moyens de paiement. Une différence pénalisante pour des territoires où le coût de la vie est déjà plus élevé.
En parallèle, les banques en ligne (Fortuneo, Boursobank, Monabanq) continuent d’afficher des tarifs proches de zéro. Une concurrence qui, si elle venait à se développer pleinement dans les Outre-mer, pourrait enfin forcer le marché à s’ajuster. En attendant, seuls quelques acteurs jouent réellement le jeu de la modération tarifaire dans nos îles.



