Teddy Riner n’a pas dit son dernier mot. Après son double sacre olympique à Paris en 2024, le judoka guadeloupéen prépare son retour à la compétition, tout en laissant entendre qu’il envisage un avenir… à l’Élysée.
Un retour progressif sur les tatamis
À 36 ans, le quintuple médaillé d’or olympique sort d’une opération au coude et a préféré prendre son temps. Présent au Japon en tant que parrain du Pavillon France à l’Exposition universelle, il a confié à l’AFP viser une reprise « d’ici deux ou trois mois ». Son staff, prudent, ne confirme pas encore de date mais la presse évoque un possible retour en octobre au Mexique. Ce come-back s’inscrit dans une préparation minutieuse pour son ultime défi : les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, qui seraient ses sixièmes et probablement sa dernière grande compétition.
L’ambition présidentielle
Mais Riner ne limite plus son horizon au sport. Interrogé sur son avenir, il a confirmé qu’il ne se voyait pas seulement ministre mais directement président de la République. « Quand t’es le meilleur, t’es le meilleur », dit-il, transposant au monde politique la confiance et la rigueur qui ont marqué sa carrière sportive. Pour lui, le leadership passe par une équipe solide, comme en judo où il s’est toujours entouré des meilleurs. Sa critique de la situation française et internationale — « une catastrophe » selon ses termes — témoigne d’une volonté de peser dans le débat public.
Entrepreneuriat et médiatisation
En parallèle, le champion se construit un après-carrière diversifié. Investisseur, il participe à la relance de la marque française Thomson et au lancement de salles de sport. On l’a aussi vu brièvement associé à Xavier Niel pour tenter de reprendre Le Coq Sportif. Sur le plan médiatique, il s’essaye à la télévision : après avoir animé des émissions caritatives, il présente aujourd’hui avec sa compagne Luthna Plocus un programme de télé-réalité sur Netflix.
Un symbole pour les Outre-mer et la France
L’itinéraire de Teddy Riner dépasse le simple cadre sportif. Figure d’excellence issue de Guadeloupe, il incarne la réussite ultramarine dans la République et prouve que les ambitions venues des Outre-mer peuvent atteindre les plus hauts sommets. Qu’il soit sur le tatami ou dans l’arène politique, il reste un symbole national, porteur d’une image de rigueur, d’engagement et d’unité.



