En Nouvelle-Calédonie, le Téléthon 2025 marque le retour d’une édition complète après l’annulation de 2024, bouleversée par les émeutes et leurs conséquences. Malgré un contexte économique et social encore fragile, les Calédoniens ont répondu présents. Les collectes, animations et défis ont rythmé le week-end, avec un centre d’appels installé à la mairie de Nouméa pour recueillir les promesses de dons.
Samedi soir, une cinquantaine de promesses seulement avaient été enregistrées, bien en dessous des 261 de 2023. Une baisse attendue, explique Robert Racapé, coordonnateur du Téléthon : le territoire souffre encore, mais ceux qui le peuvent tiennent à participer. La cause reste forte, car les dons financent majoritairement la recherche et viennent aussi en aide directe aux malades sur le territoire, notamment pour l’acquisition de fauteuils électriques ou d’équipements spécialisés.
Une solidarité qui résiste malgré l’épreuve
Dimanche, la mobilisation s’est amplifiée, portée par les associations, les clubs sportifs et les Lions de Nouméa. À l’Anse-Vata, les animations d’AirBadminton ont attiré les familles malgré le vent. À Lifou, le Téléthon s’est associé à la kermesse de Qanono pour toucher un public plus large. De multiples stands de collecte étaient présents devant les magasins et marchés, renouant avec l’esprit d’une édition populaire et familiale.
Au total, le centre d’appels a recensé 170 promesses de dons, pour un montant de 2,6 millions de francs CFP. Moins qu’avant la crise, mais suffisamment pour mesurer l’attachement des Calédoniens à cet événement national. Comme le rappelle la coordination locale, près de 80 pour cent des fonds vont à la recherche, tandis que le reste sert à accompagner les familles touchées par les maladies neuromusculaires.
Malgré la prudence des donateurs, la Nouvelle-Calédonie a tenu à s’inscrire dans l’élan de solidarité nationale. Pour un territoire qui traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente, cette édition 2025 témoigne d’une volonté intacte : rester debout, participer, et continuer à contribuer, à son échelle, à l’effort collectif français. Le bilan définitif sera connu à la fin du mois, mais l’essentiel est là.



