À Touho, sur le site d’Amoa, l’association environnementale Hô-üt a conduit cette semaine une vaste opération de replantation de mangrove afin de freiner l’érosion côtière. Réalisée de nuit et calée sur le rythme des marées, l’action a permis de mettre en terre 2.000 jeunes palétuviers, avec le soutien de plusieurs partenaires, et l’appui d’habitants mobilisés aux côtés des bénévoles.

Un projet structuré et suivi dans le temps

Cette plantation s’inscrit dans le projet RESMANC, porté par Hô-üt pour restaurer les mangroves en Nouvelle-Calédonie. Une quinzaine de personnes ont participé à l’opération, profitant du retrait de l’océan pour accéder à la zone et installer les propagules. L’association avance un taux de reprise habituel élevé, autour de 80 %, et prévoit de revenir tous les trois mois pour remplacer les plants disparus ou morts.

Le choix du site d’Amoa repose sur une analyse historique du littoral. En comparant des fonds de carte remontant à 1976, Hô-üt constate que la mangrove locale est en expansion progressive depuis près de cinquante ans. En l’accompagnant par cette replantation massive, l’objectif est d’accélérer cette dynamique naturelle, de renforcer la protection du rivage et de limiter les effets de l’érosion.

Au-delà du geste écologique, l’initiative illustre une mobilisation concrète et responsable au service du territoire. Dans un contexte où les pressions climatiques et marines s’intensifient dans le Pacifique, la restauration des mangroves reste une réponse simple, efficace et de bon sens, à la fois pour la biodiversité et pour la sécurité du littoral calédonien.

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