Les services de police judiciaire ont porté un coup sérieux aux filières de trafic de stupéfiants reliant La Réunion à la métropole. Après plusieurs mois d’enquêtes discrètes, le Service territorial de police judiciaire (STPJ) a mis fin à deux réseaux structurés de mules, pilotés depuis l’Hexagone, aboutissant à l’interpellation d’une vingtaine de personnes sur les deux territoires.

Les investigations ont révélé un mode opératoire désormais bien rodé : recrutement de mules en métropole, acheminement par voie aérienne et redistribution locale. Dans le premier dossier, déclenché après l’interception d’une mule transportant plusieurs kilos de drogue de synthèse à l’aéroport, treize suspects ont été arrêtés, dont une majorité en France hexagonale. Les saisies sont significatives : drogues de synthèse, cocaïne et liquidités, confirmant l’ampleur financière de ces trafics.

Un second réseau, tout aussi structuré, a été démantelé dans la foulée. Huit individus ont été interpellés, là encore entre La Réunion et la métropole, avec des quantités encore plus importantes de cocaïne, de résine de cannabis et d’argent liquide. Ces affaires illustrent la professionnalisation croissante des trafics et leur organisation à l’échelle nationale, loin de l’image de petits réseaux locaux improvisés.

Ce démantèlement rappelle une réalité que certains refusent encore d’admettre : les Outre-mer sont pleinement intégrés aux grandes routes du narcotrafic et ne peuvent être traités comme des territoires périphériques. La réponse doit donc être ferme, coordonnée et nationale. L’efficacité du STPJ démontre que lorsque l’État assume pleinement ses missions régaliennes, la République sait protéger ses territoires et frapper les réseaux criminels, quels que soient leur origine ou leur ancrage géographique.

Privacy Preference Center