À Mayotte, la réactivité des équipes engagées sur le chantier de l’usine de potabilisation d’Ourovéni a permis d’écourter un délai initialement estimé à 20 jours à seulement 7 jours. Une performance saluée par la préfecture, qui a souligné la mobilisation continue, jour et nuit, des techniciens de la Société mahoraise des eaux (SMAE), épaulés par les services de l’État, l’Agence régionale de santé (ARS) et le Régiment du service militaire adapté (RSMA).
Le préfet François-Xavier Bieuville, présent sur le site au lancement du chantier, a tenu à féliciter les équipes pour leur engagement dans cette opération « essentielle à la continuité du service public de l’eau ». Grâce à ces efforts conjoints, l’usine a retrouvé sa pleine capacité de production — soit 10 000 m³ par jour — dès le 17 octobre, permettant la remise en service des tours d’eau habituels dès le lundi 20 octobre.
Outre les travaux d’entretien du décanteur de la file 6000, l’État a mis en place un dispositif exceptionnel : analyses accélérées de la qualité de l’eau par des laboratoires à Mayotte et à La Réunion, et acheminement de 24 conteneurs de bouteilles d’eau distribués aux populations vulnérables du centre et du sud de Grande-Terre. Cette logistique illustre une volonté claire : protéger les Mahorais les plus exposés pendant les coupures prolongées.
Depuis lundi, les tours d’eau sont revenus à une configuration de 36 heures de coupure sur trois jours, avec une remise en eau progressive selon les secteurs. Ce retour anticipé à la normale témoigne d’une meilleure maîtrise opérationnelle malgré la crise durable de l’eau que connaît l’île.
Cette réussite ponctuelle, fruit d’une mobilisation collective exemplaire, rappelle qu’en dépit des difficultés structurelles, Mayotte reste capable de sursauts d’efficacité et de solidarité républicaine lorsque les institutions et les forces locales travaillent de concert.