La situation restait tendue ce lundi à Tubuai, dans l’archipel des Australes, où la suspension du principal du collège, Willy Vaiho, continue de provoquer la colère d’une partie des habitants. Seule une trentaine d’élèves sur cent cinquante ont repris le chemin des classes, tandis qu’une centaine de manifestants se sont réunis devant l’établissement pour protester contre la décision administrative.

Face à la crispation, le secrétaire général de la DGEE, Heiva Degage, s’est rendu sur place pour ouvrir un dialogue avec le maire Fernand Tahiata, les associations de parents d’élèves et la nouvelle cheffe d’établissement par intérim. Il a rappelé que la suspension « n’est pas une sanction, mais une mesure temporaire destinée à préserver le bon fonctionnement du service et à préparer un éventuel retour de l’agent ».

Si la mairie a appelé à l’apaisement, plusieurs parents demeurent inquiets, dénonçant un manque de communication et une procédure jugée brutale. Le maire a assuré que le transport scolaire reprendrait dès mercredi, et qu’une décision définitive concernant le principal suspendu serait prise avant les vacances de décembre.

L’affaire illustre les fragilités administratives de certaines îles éloignées, où les tensions locales s’enflamment souvent sur fond de méfiance envers la métropole ou l’administration territoriale. En dépêchant une mission de concertation, la DGEE entend rappeler que le service public de l’éducation reste un pilier de la République, y compris dans les archipels les plus isolés, et que l’autorité de l’État ne saurait se négocier sous la pression de la rue.

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