Un détenu a été découvert sans vie ce dimanche matin dans sa cellule du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly, en Guyane. Selon le syndicat UTG-CGT pénitentiaire, il s’agirait d’un suicide présumé, bien que les causes exactes du décès devront être confirmées par l’enquête ouverte par le parquet.
Le détenu, déjà placé sous haute surveillance après une tentative de suicide, était impliqué dans une agression survenue le 21 août dernier, qui avait coûté la vie à un autre prisonnier grièvement brûlé. Malgré un suivi psychologique, l’homme aurait été retrouvé pendu lors d’une ronde matinale. Les agents ont immédiatement tenté de le ranimer, sans succès.
Pour Manuella Dimanche, représentante de l’UTG-CGT pénitentiaire, ce nouveau drame illustre « la nécessité d’une réflexion approfondie sur les profils à risque » : « Ce n’est pas seulement une question d’effectifs ou de surpopulation. Il faut s’interroger sur les causes profondes, sur la santé mentale des détenus. »
Le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly reste l’un des plus surpeuplés de France, avec 1 073 détenus pour 616 places, soit un taux d’occupation supérieur à 170 %. Ce décès serait le cinquième suicide présumé depuis le début de l’année, confirmant la situation de crise silencieuse qui frappe l’établissement.
L’administration pénitentiaire n’a pour l’heure fait aucune déclaration officielle, mais une enquête interne devrait être ouverte parallèlement à l’instruction judiciaire. Ce nouveau drame relance le débat sur les conditions de détention et la prévention du suicide en prison, dans un contexte de tension chronique au sein des établissements ultramarins.