Un navire de recherche chinois, le Da Yang Hao, a accosté samedi 8 novembre au port d’Avatiu, sur l’île de Rarotonga. Objectif : explorer les grands fonds marins de l’archipel, réputés pour abriter d’importantes réserves de métaux rares, essentiels aux technologies modernes.

Pékin en mission scientifique dans le Pacifique

Le bâtiment de près de 100 mètres, opéré par l’Association chinoise de recherche des ressources minérales océaniques (COMRA), mène une « croisière scientifique » en coopération avec la Seabed Minerals Authority, l’autorité officielle des îles Cook chargée de la gestion des ressources des fonds marins. Cette mission fait suite à un accord d’exploration signé en février entre Pékin et les îles Cook, accord vivement débattu localement et critiqué par la Nouvelle-Zélande.

Les scientifiques à bord du Da Yang Hao doivent cartographier les fonds marins et effectuer des prélèvements pour évaluer le potentiel minier de la zone. Les autorités locales assurent que toutes les données recueillies resteront sur le territoire afin de renforcer la recherche et la planification environnementale nationale.

Les eaux profondes des îles Cook recèlent d’importantes quantités de nodules polymétalliques contenant du nickel, du cobalt et du manganèse. Ces métaux sont stratégiques pour la production de batteries, d’équipements électroniques et de technologies vertes.

Cette mission s’inscrit dans un contexte de rivalité accrue entre la Chine et les États-Unis, qui ont signé en août un accord similaire avec les îles Cook. Tandis que l’archipel ambitionne de devenir pionnier dans l’exploitation minière sous-marine, la Polynésie française et la France, elles, appellent à un moratoire sur cette activité, craignant des conséquences irréversibles sur les écosystèmes océaniques.

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