Un petit catamaran jaune, aussi discret qu’efficace, vient d’être mis à l’eau au port de plaisance du Port. Financé par le Territoire de l’Ouest, ce robot antipollution, premier du genre dans un territoire ultramarin, est en phase de test. Conçu pour collecter les déchets flottants et une partie des hydrocarbures en surface, il symbolise une avancée majeure dans la lutte contre la pollution portuaire.

Une technologie innovante pour des ports plus propres

Fabriqué en Provence, le Jellyfishbot, surnommé « robot méduse », mesure environ 70 centimètres de large et peut couvrir jusqu’à 1 000 m² en une heure. Télécommandé ou programmé pour des missions précises, il se faufile dans les recoins les plus étroits afin de récupérer plastiques, bois, filets de pêche, mégots ou tout autre détritus flottant. À l’arrière, des filaments absorbent également les hydrocarbures qui souillent la surface de l’eau.

« Ce robot pourra nettoyer tout le port là où il faudrait deux ou trois personnes sur une journée entière », explique Vincent Charbonnier, de la société AC2V, chargée de son déploiement.

Le robot vient compléter le travail des 27 agents de la Régie des ports de l’Ouest, déjà mobilisés pour maintenir la propreté des installations. Pour Jérôme Belhuerne, maître de port principal, il s’agit d’un outil prometteur : « Les robots se développent dans le monde de la plaisance, surtout pour intervenir dans des zones difficiles d’accès. »

L’objectif est clair : renforcer la protection de l’environnement marin et permettre aux ports de Saint-Leu, Saint-Gilles et du Port d’obtenir le label « Ports propres ». Si les tests sont concluants, d’autres communes de La Réunion pourraient bientôt suivre cet exemple.

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