Une baleine blanche a été observée au large de Kaikoura, en Nouvelle-Zélande, suscitant l’émotion des habitants et la curiosité des scientifiques. L’immense cétacé, dont le corps laiteux scintillait sous le soleil, pourrait être Migaloo, la célèbre baleine à bosse mâle connue pour sa couleur unique, disparue des radars depuis cinq ans.
Repérée pour la première fois en 1991 au large de Byron Bay, en Australie, Migaloo est devenue un symbole planétaire de la protection des océans. Mais faute d’éléments scientifiques — photo de la queue ou prélèvement génétique —, impossible pour l’instant de confirmer qu’il s’agit bien de lui. Les biologistes évoquent aussi la possibilité d’une baleine leucistique, atteinte d’une dépigmentation rare.
Ce spectacle exceptionnel rappelle combien le Pacifique Sud reste un sanctuaire de biodiversité d’intérêt mondial. En Nouvelle-Zélande, la côte de Kaikoura est l’un des rares lieux où se croisent dauphins, phoques et baleines à bosse. Les autorités locales appellent les observateurs à partager leurs clichés afin d’aider les chercheurs à identifier formellement le spécimen.
Cette observation, la première depuis 2015 dans les eaux néo-zélandaises, dépasse le simple émerveillement : elle illustre le devoir collectif de protéger les grands mammifères marins, dont les migrations relient les territoires du Pacifique. Dans un océan où la France — via la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie — tient une place stratégique, la défense de cet héritage naturel commun relève aussi d’un engagement national.