L’affaire illustre l’importance croissante accordée à la protection des cétacés dans les eaux ultramarines françaises. L’association Mata Tohora a alerté officiellement le procureur de la République après l’observation d’un jeune baleineau blessé, suivi par des scientifiques depuis plusieurs semaines. Ce signalement a déclenché l’ouverture d’une enquête judiciaire, preuve que la République entend faire respecter la loi jusque dans ses confins océaniques.
Selon les experts de l’association, la baleine observée était indemne deux semaines auparavant. La blessure constatée soulève donc la question d’une collision récente, probablement avec un navire. Si l’animal montre aujourd’hui des signes encourageants – cicatrisation visible, comportement normal en mer – la vigilance reste de mise. L’association insiste sur le rôle déterminant de la prévention, rappelant que la vitesse excessive des embarcations constitue la première cause de choc avec ces mammifères marins.
Au-delà du cas individuel, cette affaire met en lumière un enjeu collectif : la cohabitation entre l’activité humaine et la faune marine dans un territoire où le tourisme nautique est central. La justice est saisie, non pour criminaliser les usagers de la mer, mais pour rappeler que la protection des baleines relève de l’intérêt général et du respect de la biodiversité française. Il s’agit là d’un symbole : préserver ces géants des mers, c’est aussi affirmer que la France, de la métropole aux archipels du Pacifique, assume sa responsabilité de puissance maritime mondiale.



